Journées du Patrimoine à la Chaussée Tirancourt: un succès!

La vallée d’Acon et l’Oppidum

La vallée d’Acon constitue une entaille dans le plateau crayeux et suit un régulier et sinueux qui présente un fond de vallée plat et deux versants dissymétriques. Au creux de la vallée, l’Acon, affluent de la somme, serpente dans une prairie humide constellée de mares et le coteau calcaire est occupé par une végétation d’herbes rares et de buisson, le Larris.

Situé à proximité du parc de SAMARA, cette vallée a été un lieu fréquenté au Mésolithique, par les derniers hommes préhistoriques chasseurs et cueilleurs. Plus tard, les larris ont aussi servi à l’extraction de pierres pour la construction des plus belles cathédrales picardes et plus tard, les carrières furent utilisées comme souterrains refuges lors des grands conflits. Le site a également été marqué par l’agriculture puisque très longtemps au cours du XXème siècle et jusqu’en 1982, les larris hébergeaient des troupeaux de vaches et de moutons. Ensuite, le site a été abandonné et la lisière du bois s’est avancée sur le larris et a été colonisé par des aubépines, cornouillers, noisetiers, frênes, … Le site fait l’objet d’étude dès la fin des années 80 et des boeufs de race rustique font leur apparition. Le site fait l’objet d’un arrêté biotope depuis 1994 et est inscrit comme Site d’Importance Communautaire dans le cadre du réseau européen NATURA 2000.

L’oppidum est une ancienne place forte, il réunit, à l’époque des celtes, les fonctions économiques, politiques, religieuses et militaires. Les gaulois sont les celtes de nos régions. Dans la vallée de La Somme, les gaulois qui vivaient là, s’appelaient les « Ambianis » en latin ou les « ambiens » pour la version francisée, ce nom est à l’origine du nom de la ville d’Amiens. Le mot « Ambianis » signifie « ceux qui vivent des deux côtés ». Les gaulois utilisaient les défenses naturelles pour installer leurs retranchements. C’est d’ailleurs 6 à 8 oppidas qui sont installés sur les rives de la Somme. On peut supposer que ces oppidas ont un rôle de péage pour les bateaux qui passent le fleuve. Ces oppidas sont établis sur des promontoires dont au moins un des côtés est une falaise naturelle. L’autre côté de l’oppidum qui peut donner sur une plaine, comme celui de La Chaussée Tirancourt est généralement aménagé par un rempart monumental appelé « Murus Gallicus ». Ce mur artificiel est percé d’une porte fortifiée, qui peut être l’entrée principale « la porte de fer ». Le mur de l’oppidum de La Chaussée fait 500 mètres de long, construit en arc de cercle, il est entouré d’un fossé de 500 mètres « le fossé sarrasin ». Ces oppidums ont tous été nommés « camp César » peut être de manière hâtive. On sait que les romains y ont séjourné et notamment jules César. Ces oppidas ont dû être utilisés comme base arrière par les romains lors de la conquête de la Gaulle. Mais en archéologie tout peut être remis en cause  dans le cas d’une nouvelle découverte.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *